RAID TRANSMAURITANIA : le rêve partagé 2ème édition du 15 au 22 février 2020

 

 

Disons-le tout de suite, cette deuxième édition du Raid TransMauritania en fat bike, ouvert aux randonneurs et compétiteurs, a été une réussite totale.

 

Comment avoir cru que c’était possible de gérer en plein désert la progression de 16 équipes (des binômes) avec des allures, des objectifs et des profils si différents et une infrastructure locale et familiale ? C’est justement ça le rêve de Yann. Parfois, rien ne sert de comprendre, il faut juste vivre le moment et s’en réjouir. Je peux vous donner les ingrédients de cette réussite mais certainement pas la recette qui contient une bonne part d’alchimie qui doit rester mystérieuse. Il vous faut : 5 copains dont un rêveur (Yann), un technicien hors pair (Cédric dit Tintin qui tient à Lyon un magasin Cycles expert), un baroudeur geek expérimenté (Guillaume), un vidéaste zen (Jérôme) et un furieux (Mickaël) ; ajouter un local qui maîtrise le terrain et l’intendance (Boydya) ; des bénévoles, amis et connaissances de Yann aux capacités multiples (de la photographe au musicien) venus en renfort en famille et 32 participants qui quoiqu’il arrive sauront garder le sourire !

 

Ce rêve un peu fou est né de l’envie de Yann de faire découvrir un pays qu’il aime et où il a travaillé pendant 6 ans dans un établissement scolaire français ; envie de faire découvrir une pratique de niche le fat bike et envie de permettre à la population locale de développer à nouveau le tourisme après quelques années difficiles. C’est un rêve polyvalent et altruiste !

 

Autant l’édition 2018 a été confidentielle (9 participants, les pionniers !), autant cette deuxième édition a fait le plein. Dans un esprit de convivialité, on se retrouve fin septembre en forêt de Fontainebleau pour découvrir les montures (gentiment prêtées par Yannick de Fontainebleau Bike Rental) et se retrouver le soir pour voir le film « Les pionniers » de Jérôme sur la première édition. Ca s’annonce bien et ça fait envie ! L’organisation a géré les vols et surtout a prévu l’envoi des vélos de façon échelonnée.

Plus de 30 cartons vélos dans un même vol au moment des vacances scolaires, ce n’est pas possible ! Les vélos partiront donc étalés sur une période de 15j et sur 3 vols différents et vous savez quoi… aucun souci, tous les vélos arriveront à bon port sans dérailleur tordu ou disque voilé ! Ouf !! Ca n’empêchera pas le premier jour à Cédric de passer toute l’après midi et une partie de la soirée à aider à remonter les vélos.

 

Une bonne partie des participants arriveront directement sur Atar, quelques-uns passeront par Nouakchott et rejoindront le groupe avec les véhicules des participants et bénévoles locaux. Ce qui est bien, c’est que lorsque tu atterris à Atar, une fois passées les formalités (finalement pas si longues), en 5 min tu es à l’auberge ! Après midi remontage des vélos donc avec quand même quelques soucis d’étanchéité pour monter les pneus en tubeless (chambres à air interdites sous peine de changer 5 fois par jour la chambre avec les épines d’acacia). Ce sera atelier « je refais mon fond de jante » pour Hervé en particulier. On comprend dès le premier jour que les horaires indiqués pour les repas seront indicatifs mais c’est un groupe ductile je vous dis 😉. On profite de la piscine, on est bien.

 

Prologue : 27 km et un parcours très varié. Départ groupé depuis l’auberge et traversée de la ville (effet garanti !) pour 3 km d’échauffement (c’est bien pour moi !) avant de nous lâcher dans le désert. C’est parti !! On voit rapidement que les espagnols ne sont pas là pour faire du tourisme mais on voit aussi qu’ils n’ont pas dûu souvent utiliser un GPS. J’dis ça mais le mien de GPS va rester les ¾ du temps éteint (en secours que je lui dis Hervé mais tu parles d’un secours ce GPS, c’est plutôt au secours !).

On reste groupé et on rate des balises sauvages mais quand même on insiste pour trouver la première balise obligatoire (tout de même ! et pourtant les espagnols s’échappent sans pointer mais nous attendront après le ravitaillement pour traverser les dunes… des petits filous ces espagnols 😉). Juste avant le ravitaillement Jean Charles nous fait une chute impressionnante dans une descente avec rupture de pente que l’on ne peut pas deviner. Ca va, ça va ?....ben non , ça va pas, il ne répond pas, je suis en panique moi mais il y a pas mal de monde autour….ça y est, il bouge, son premier réflexe est de s’occuper de son bras, ok, maintenant il n’y a plus qu’à le « désabler », je vous passe le tableau avec le nez rempli de sable, le regard hagard, l’écran de la go pro fissuré (tant que c’est pas les côtes !). Si on perd le doc le premier jour, ça ne va pas le faire !

Après le ravitaillement, il faut passer une bonne dune et ce sera notre premier portage avant une première descente dans le sable bien raide. La chute de Jean Charles m’incite à la prudence et je mets pied à terre pour la partie la plus raide. On rejoint la piste et on voir au loin le col et l’arrivée. Je me fais décrocher par l’équipe espagnole et par Pascal et Eric (équipe Gilles). Hervé est motivé et ils ne sont pas si loin, le tire minette et hop je m’allège de 250W à fournir ! On passe Eric et Gilles à 500m de l’arrivée et on arrive une grosse minute après Ramon et Roberto. Pour un prologue, c’était déjà conséquent, qu’en sera-t-il des étapes non roulantes dans le sable ? Retour sur 8km de bitume, repas (j’ai mangé de la viande et je vais le regretter dans la nuit !) et départ pour nulle part en plein milieu des dunes (de l’Amatlich) ! Avec Fred et Philippe, on est comme des gamins dans les dunes avec nos fat. Waouh ! Il fait si chaud que beaucoup ont préféré dormir à la belle étoile. En tout cas, on ne va pas la sortir souvent la polaire.

 

Jour 1 : Ben oui, j’ai passé une super mauvaise nuit à faire des allers retours tente dunes, je ne suis pas très sereine et bien vidée. Départ décalé de 30 min entre les randonneurs et compétiteurs et les règles doivent être respectées (on reste à deux et on pointe les balises, en fait la règle est donnée le lendemain après que Ramon soit allé pointer la balise touuuuut en haut de la dune et seul en fin d’étape, vraiment filou, non 😉). Je sens que Philipe et Fred veulent en découdre aujourd’hui mais pour moi, les dix premiers km, c’est un peu le calvaire, on est à l’arrière du peloton mais la piste permet à Hervé de m’aider en me tractant.

C’est vraiment varié ce parcours et on apprend (souvent à nos dépends) à lire le sable ! 35 km et du sable, du rocailleux, de la piste, encore de magnifiques dunes de sable et La dune finale pour arriver au pied de la dune dans un décor de rêve. 35 km, ça peut paraître court mais il n’y a jamais un moment de répit et globalement le vent aura toujours été contre nous ! Résumé de Guillaume de la première étape : « Il faut chercher les zones un peu plus dures pour pouvoir aller vite. En attaquant le mauvais côté d’une dune, celui qui est bien mou, cela signifie voir filer les autres concurrents. Après quelques kilomètres sur les contreforts de l’Amatlich, la trace bifurque vers un petit plateau qui offre aux participants une vue magnifique sur l’immensité herbeuse de Graret el Fras.

 

 

Lors de la traversée de cette zone verdoyante, le vent contraire vient se mêler à la course et la remontée du cordon dunaire qui suit jusqu’au bivouac n’en sera que plus difficile. Les organismes sont déjà mis à rude épreuve, avec la chaleur à gérer, et les premières défaillances apparaissent. Pour bien terminer la journée, les coureurs doivent gravir la dune d’Azoueïga qui surplombe le campement, et bien sûr réaliser une descente bien technique. » Ah cette dune en fin de parcours, c’est vraiment difficile et on doit porter/pousser au moins 20 min je pense et la descente se fait en…..30s !! On s’est retrouvé à plusieurs équipes sur cette dune alors qu’on était assez loin derrière (15 min ?) mais l’orientation nous aura sauvé sur cette étape (on n’a pas galéré à trouver la balise qui n’était pas au petit col mais à flanc dans un terrain rocheux). Au bout de cette journée le classement n’est pas à l’image de ce qui s’est passé car l’équipe Gilles n’a pas pointé une balise (les balises n’apparaissent pas sur leur GPS, seulement la route ?).

Comme les jours suivants, les arrivées se feront vers 12h/12h30 jusqu’à 14h en moyenne, chacun adaptant le parcours en laissant ou pas certaines balises. En tout cas, c’est vraiment sympa ce départ décalé pour nous les « compétiteurs » qui sommes encouragés lorsque nous rejoignons les « randonneurs ». J’avoue que je ne discute pas beaucoup lors de ces rencontres, je ne peux pas parler, je suis asphyxiée ! Et comme les jours suivants, après un repas attendu et apprécié, c’est le moment pour chacun de se reposer, de lire, d’échanger sur nos pratiques et parcours, de méditer, de s’isoler, bref de vivre paisiblement. Et c’est là tout l’intérêt à mon avis du format randonneurs/compétiteurs. Contrairement à d’autres évènements plus élitistes, on a autre chose à se raconter que nos derniers exploits sportifs. Vive la diversité et le brassage ! Yann saura j’en suis sûre conserver cet esprit dans les prochaines éditions.

C’est déjà la fin de l’après-midi et c’est maintenant au tour d’Hervé de ne pas se sentir bien. Affalé au fond de la tente, il a froid alors qu’on étouffe sous cette tente, hum, je ne le sens pas et je vais demander conseils au doc. A peine une minute après avoir fait quelques pas, Hervé vomi et nous fait un malaise vagal ! Au dodo et on verra demain !

 

Jour 2 : C’est l’étape qui rend Yann un peu nerveux…une traversée du cordon dunaire de 15 km de large et pas de possibilité de récupération en 4*4, une fois engagés les concurrents devront aller au bout. Les consignes sont plus strictes et les randonneurs se regroupent par 6 et chez les compétiteurs, nous serons souvent à vue voire ensemble. Cette fois c’est Hervé qui va connaitre un début difficile (si si le dernier sur la photo du portage pour monter la première dune ! mais c’est quand même lui qui va me tracter sur la piste molle avant l’arrivée).

 

raid transmauritania 2020

 

C’est une journée ma-gni-fi-que avec des dunes à perte de vue. Résumé de Guillaume : « La 2ème étape va mettre tout le monde dans le rouge dès le début avec l’ascension de la dune d’Azoueïga descendu la veille. Portage assuré pendant dix minutes dans un sable qui se dérobe. Vous faites un pas et avez l’impression d’en descendre deux. L’objectif de la journée est la traversée du cordon dunaire de l’Amatlich, par un enchaînement de trois plateaux, seul point de passage au milieu d’une mer de dunes, immensité sableuse à perte de vue. Sur le raid, les concurrents avalent les kilomètres, mais sur la rando, les pauses photos se succèdent devant le paysage majestueux. L’arrivée se situe dans le petit village et la palmeraie de El Meddah, l’occasion d’avoir des abris en dur, constructions en pierre et en bois qui nous feront bénéficier d’une fraîcheur relative bienvenue. »

Encore une fois, l’équipe Gilles à l’avant-garde fait tout pour ne pas remporter ce raid en ne pointant pas une balise obligatoire. L après midi dans la fraicheur de la maison en pierre est salvatrice après les 10 derniers km interminables et la fin d’après midi à contempler le coucher de soleil dans les dunes un vrai bonheur.

 

 

Jour 3 : Résumé de Guillaume : « Le début de la 3ème étape est plus roulant que les précédents jours. La traversée du plateau d’El Abiod sur une piste dure à partir du village d’El Gleïtât permet à la tête de course de foncer à toute allure vers la passe de Tifoujar. Là encore la chaleur est la difficulté principale et les défaillances surviennent inévitablement. Mais les concurrents ne lâchent rien, même au ralenti, ils donnent tout pour terminer les étapes. Il sera toujours temps de se refaire demain. La montée au sommet de la passe de Tifoujar propose une vision grandiose de l’oued El Abiod. Juste avant la descente la plus technique de la semaine, que chacun aborde à sa façon. Téméraire ou hésitant, tous passeront l’obstacle, avant de devoir remonter la passe avec son oued interminable sans un coup de vent et sa côte finale bien raide pour y laisser les dernières forces. ».

Finis les problèmes intestinaux, on va pouvoir jouer avec les espagnols, enfin avec nos points forts c’est-à-dire les parties techniques. Hervé prend les choses en mains (en fin sur le cintre quand même !) et nous voilà partis d’un bon rythme sur des pistes roulantes plutôt caillouteuses. On force un peu et au train, le peloton va s’étirer jusqu’à conserver 3 équipes (à l’arrière, c’est au tour de Philippe et Laurent de gérer des problèmes intestinaux). L’équipe Gilles nous aide pour essayer de faire sauter Ramon et Roberto dans les parties techniques. Ca marche !! Mais ils sont vaillants les espagnols et dès que c’est roulant, je ne fais pas le poids (au sens propre comme au figuré !). Stéphane déboule et reste au contact du 4*4, il aime bien les accélérations et jouer avec nous ! Après le ravitaillement, nous voilà partis vers la fameuse passe de Tifoujar, je suis à l’arrière, on s’engage à flanc au lieu d’aller au sommet. Je vois bien qu’on n’est pas où il faut mais on trouve un passage bien raide dans le sable pour descendre en direct. Yessss, c’est en mode raideur mais c’est bon quand même ! Je n’ai même pas le temps de voir Yann en haut de la passe qui hurle « Mais qu’est ce que vous foutez là, c’est pas par là ! ».

Demain on passera au bon endroit, promis. Vue magnifique de là haut et descente ludique avec des dromadaires en arrière plan, on en redemande mais il faut déjà remonter dans le sable mou et surtout dès 10h30, la chaleur est là. On a rejoint Mickaël et Franck les éclaireurs du jour. Hervé a beaucoup donné jusqu’ici et est moins bien, on reste les 3 équipes ensemble mais on se met vraiment un cran en dessous. Il n’y a plus rien à jouer aujourd’hui, on n’a pas décroché les espagnols et Les Gilles avec leurs heures de pénalités ne peuvent pas espérer revenir au classement. En haut de la dernière montée, Les Gilles filent vers la victoire d’étape, on reste au contact des espagnols. Fin d’après midi étirement ou marche pour aller voir les gravures rupestres sur une paroi rocheuse qui sert d’abri.

 

Jour 4 : Et si on remettait ça ?! Résumé de Guillaume : « La journée de la 4ème étape commence par une nouvelle descente de Tifoujar. Les concurrents ont gagné en confiance après la première descente de la veille, ils prennent plus de risques et inévitablement quelques belles gamelles heureusement sans gravité viennent ponctuer l’obstacle. La traversée du cordon dunaire qui suit sera l’occasion de magnifiques descentes à slalomer entre les dunes et les touffes d’herbe à chameau. La traversée de l’oued El Abiod et la remontée de l’oued El Tanzzent avec le vent de face seront moins sympathiques et les organismes vont là encore souffrir. A la sortie du canyon, l’ombre offerte par une falaise offrira quelques moments de fraîcheur bienvenus. L’étape se termine dans l’oasis de Terjît, au milieu des palmiers et à côté du petit cours d’eau qui alimente le village. Un décor bien différent des bivouacs précédents, avec ce canyon encaissé, les bassins de baignade et les palmiers qui montent presque au sommet des falaises. »

On y croit encore avec Hervé à la possibilité de prendre 20 min à Los Canallas, un problème mécanique (que l’on ne souhaite pas), mais surtout on aimerait les voir s’orienter au GPS plutôt que nous suivre 😉…si jamais ils pouvaient se retrouver seuls ! Déjà, on ne va pas la rater cette passe, on arrive, on enchaine, super !!!! Et Yann qui crie « à gauche, à gauche ! ». On apprendra le soir que Gloria confiante pour sa deuxième descente est partie un peu plus à droite que la veille et a volé sur de légères bosses devenues catapultes vue sa vitesse. Gloria, c’est une raideuse donc solide et puis elle est jeune ! Photos à l’appui, on verra aussi Régis finir dré dans l’pentu là ou Hervé s’est laissé surprendre par la vitesse mais a su laisser faire sa monture. Jean Charles est motivé ce matin, on enchaine en bord de dunes, c’est vraiment sympa. On a lâché nos amis espagnols mais un petit doute et cafouillage et ils reviennent. C’est une partie que l’on va faire groupé et c’est une section que j’ai vraiment aimée. On ne fait pas que pédaler, on monte, on descend, on cherche le meilleur tracé, on se laisse aller, j’A-DORE ! J’adore moins le long plat pour rejoindre le ravitaillement. Je prends le temps, Yann et Cédric nous ont prévenus que la remontée allait se faire dans du sable mou et que ce sera long.

 

 

Certains repartent déjà mais on opte pour une petite pause ravito plus conséquente. Jusqu’à la fin du raid, Ramon et Roberto ne nous quitteront plus et donc attendent sagement qu’on reparte mais ne nous aiderons jamais alors qu’on a un intérêt commun à faire le trou au cas où un problème mécanique surgit, c’est Hervé qui va gérer le GPS et les watts à me fournir pour avancer ! On reprend Philippe et Fred en surchauffe puis la team Gilles. Une petite erreur car on a suivi Stéphane qui en fait zappe une balise et on se retrouve loin de la piste dans un paysage plus sympa et à l’ombre de surcroit. Finalement, c’est beaucoup moins difficile que je ne le pensais. Encore un effort pour remonter chercher une dernière balise, et c’est l’arrivée vers l’oasis de Terjit. Ca s’énerve pour finir devant entre Los Canallas et la team Gilles. Moi je suis dégoutée que les espagnols ne nous aident jamais et nous mettent quelques minutes en fin d’étape. Mais c’est l’jeu ma pauvre Lucette ! Au cœur de la palmeraie, après midi et bivouac 5 étoiles avec piscine naturelle (dont une plus froide pour la récup !), paysages époustouflants quand on surplombe l’oasis, bref un beau dernier bivouac et même pas de moustiques.

 

Jour 5 : Dernière étape la plus longue avec 50 km. Je me dis qu’on va y aller tranquille, qu’on va gentiment rentrer ensemble, que le classement semble fait mais non, Jean Charles prend un bon rythme, on suit car on sait qu’il y a une descente technique dans les cailloux et il faut mieux être devant. Alors aujourd’hui, ce devrait être roulant donc j’opte pour une pression plus importante (400gr au lieu de 300 gr). Je vais être bien secouée dans les cailloux mais pas question de toucher la valve, ça fait plusieurs fois que l’obus me reste dans les mains alors tant pis pour les parties sableuses. On se retrouve rapidement à l’avant avec Laurent et Jean Charles, les espagnols reviennent dans les parties roulantes, enfin secouantes !

Mais comme Pascal n’était vraiment pas bien ce matin, il n’a pas pu suivre notre rythme. On se retrouve sur une piste et uniquement à deux équipes car Jean Charles a décroché, c’est pas trop son truc de rouler bourrin 😉 Alors on finira avec les espagnols qui laissent Hervé faire le boulot et les éclaireurs qui parfois ont pitié (c’est seulement Franck qui a pitié !) et vient aider Hervé pour le protéger. Un passage bien raid de portage le long du barrage et il reste une vingtaine de kilomètres bien roulant jusqu’à la palmeraie de Taïzent, mais toujours sous un soleil écrasant. Enfin une fin d’étape où personne n’accélère et Roberto et Ramon nous laissent passer la ligne d’arrivée un peu devant. D’ailleurs, on refera cette arrivée pour la caméra de Jérôme arrivé un peu trop tard pour filmer notre vraie arrivée ! Embrassades, fierté, sourires, une fois encore je suis étonnée d’avoir aussi bien roulé. On apprendra au fur et à mesure que derrière, tout a été chamboulé. Pascal vraiment au plus mal a fini tant bien que mal avec les randonneurs. Fred a cassé deux fois son dérailleur et a fini sur un fat sous dimensionné pour lui. Et surprise ce sont les lozériens Laurent (un briard en fait !) et Jean Charles qui prennent la troisième place au général pour une minute. Quel retournement mais qu’importe le classement, pourvu qu’on ait l’ivresse.

Après midi rangement et soirée concert de Walfadjiri dans une ambiance survoltée et conviviale.

Clap de fin du raid TransMauritania 2020, j’ai laissé mes soucis et ma colère en France pendant une semaine pour vivre des moments qui resteront de manière pérenne et me permettront de relativiser et d’affronter les nouvelles épreuves de la vie. Nous rentrons le 22 février et déjà le monde est en ébullition mais ceci est une autre histoire…

 

Encore merci à Yann à l’origine de ce projet.

 

Christine Lamouche

pour EndorphinMag.fr Mars 2020

 

 

 

Photos de Nathalie Gibon et Yann Lannezval

Résultats complets et vidéos sur le site https://raid-transmauritania.com/


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