LES BORNÉES, une communauté de cyclistes originale

 

Interview de Maude Baudier, fondatrice

 

 

Zoom sur « Les Bornées », entreprise à lorigine dune communauté qui fonctionne grâce à la mixité, la bienveillance et le fun. 7 questions à Maude Baudier, dirigeante de lentreprise « Les Bornées », première communauté mixte engagée pour l'accessibilité du cyclisme à tous en Europe !

 

 

EndorphinMag.fr (EM) : Présentez-vous en qq lignes…

Maude BAUDIER (MB) : Je suis issue d’une formation en marketing stratégique en école de commerce, j’ai fait mes armes dans le monde du luxe que j’ai quitté pour lui préférer des environnements plus digitaux. J’ai eu la chance de pouvoir réaliser plusieurs métiers qui m’ont énormément appris : assistante marketing, business développer et même chasseuse de têtes. C’est à la suite de ces expériences que j’ai décidé de me lancer dans l’entreprenariat, que je n’ai pas quitté depuis 2017.

D’un point de vue plus personnel, je suis quelqu’un de passionnée, je fais donc souvent les choses jusqu’à arriver à leur terme et c’est un trait de ma personnalité que l’on retrouve dans le sport. J’ai toujours été sportive et j’ai eu la chance de pouvoir participer à de très belles courses qui m’ont permis de me challenger telles que le marathon de Paris, le marathon de Milan, l’Etape du Tour et même l’IronMan de Nice.

 

EM : Les Bornées, c’est une communauté de cyclistes d’hommes et de femmes qui veulent affirmer la mixité dans le sport. Comment est né ce projet ?

MB : Initialement le projet est né d’une volonté de prouver aux hommes que des femmes pouvaient terminer des épreuves mythiques telles que l’étape du tour. C’était en fait une réponse à des critiques et des réflexions misogynes sur la capacité des femmes dans le milieu sportif, et plus particulièrement cycliste. Ce n’est que bien après que le projet s’est transformé en une communauté, puis en une entreprise. L’engouement des personnes qui ont pris part au projet l’a amené à se transformer et à évoluer.

 

EM : Quest-ce que proposent les Bornées ?

MB : Les Bornées propose plusieurs formules pour les débutants jusqu’aux confirmés. Nos ambassadeurs bénévoles organisent dans leurs villes des sorties le weekend afin de proposer des parcours aux cyclistes de leurs régions. De notre côté, nous complétons cette offre avec un club digital (membership) qui permet à toutes les personnes qui y souscrivent d’avoir accès à des avantages.

Nous avons par la suite développé une gamme textile dans le but de répondre à une problématique que nous avions établie : les marques étaient très genrées dans le sport (les femmes en rose et les hommes en bleu). Chez nous, les tenues sont les mêmes pour tout le monde, ce qui change c’est la coupe ou les composants afin de nous adapter aux morphologies.

Enfin, nous avons créé des stages qui permettent à toutes les personnes qui font partie du membership de venir s’entrainer avec nous en vue de leurs épreuves sportives. Le tout en gardant toujours notre mot d’ordre : la bienveillance et l’entraide !

 

EM : Vous organisez des rides dans plusieurs villes pour vous retrouver et progresser. Comment se déroulent les rides en mode connecté, comment y participer ?

MB : Pour les rides pendant le confinement nous avons négocié un partenariat avec Bkool, une plateforme d’entrainement en ligne qui permet à tous les membres de continuer à s’entrainer malgré l’enfermement et les restrictions.

Pour y participer un faut avoir son membership (35€/an) et ensuite télécharger l’application pour s’inscrire. Un petit processus est prévu pour toutes les personnes qui souhaitent bénéficier des avantages Les Bornées via notre page « Codes promotionnels ». En fait, il suffit simplement de rejoindre la communauté !

En temps normal les rides sont organisés par nos ambassadeurs, les weekends et permettent à toutes les personnes de leur région de se retrouver selon leur niveau ou le parcours proposé.

les bornees

 

EM : Quel(s) public(s) adhèrent à cette communauté ?        

MB : le public est très large ! Nous touchons les 20 à 45 ans en majorité, passionnés de sports outdoor et souvent ayant déjà fait un peu de vélo (ou souhaitant s’y mettre). Ce qui est intéressant c’est que nous voyons de grosses synergies entre le monde de la course à pieds et du vélo, comme dans le monde du ski et du vélo. C’est souvent le sport complémentaire à un grand nombre de sportives et sportifs. Nous allons avoir des débutants qui viennent apprendre et progresser, des niveaux intermédiaires qui viennent pour partager et vivre des expériences, et des niveaux plus confirmés qui ont pour objectif de réaliser des compétitions. Tous échangent, partagent et s’entraident afin d’apporter leur pierre à la construction de notre communauté.

 

 

EM : Vous organisez des évènements, des stages, des courses… en « mode COVID », quels sont vos prochains rendez-vous ?

MB : notre prochain stage est orienté sur le triathlon, avec Audrey Merle en coach. Adressé à tous les publics et tous les niveaux il a pour objectif de voir les personnes commencer la saison sur le bon pied. Tout sera mis en place pour que les participants en ressortent avec une meilleure technique et un meilleur niveau.

Au niveau du cyclisme, notre premier stage dédié sera en altitude, à Montgenèvre en mai prochain. De quoi appréhender les premiers cols de la saison et préparer l’été. C’est un stage qui s’adressera plus aux intermédiaires et aux confirmés en raison des descentes de cols dans le froid. Un beau challenge et des paysages à couper le souffle attendent les participants.

 

EM : Un dernier mot ?

MB : Les Bornées c’est l’intermédiaire entre plusieurs univers et plusieurs pratiques, qui se retrouvent tous pour partager leur passion pour le sport. On met de côté les concours de qui est le/la plus fort(e), on apprend à partager et communiquer, on passe un bon moment et surtout on ne pense qu’à pédaler car Les Bornées s’occupent du reste !

 

 

Plus dinfos sur https://lesbornees.com/

crédit photo @lesbornées

EndorphinMag.fr vous remercie et vous souhaite un fort développement de vos activités.

Propos recueillis par Béatrice Glinche, décembre 2020.


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