Une audacieuse boucle XXL des Écrins !

Charles Dubouloz signe ce mardi 12 Juillet la réalisation d’une boucle d’ampleur impressionnante dans les Écrins (Alpes du Sud), au terme de 13 jours intenses d’ascension éprouvante. L’occasion pour cette figure de l’alpinisme de faire la découverte en accéléré des sommets les plus emblématiques des Écrins par ses voies les plus techniques.
     
Massif iconique des Alpes françaises, les Écrins fascinent
par leur géologie complexe qui a longtemps rendu ses sommets difficiles à appréhender. Resté beaucoup plus sauvage que son voisin du Mont-blanc, le massif des Écrins a su faire rêver Charles Dubouloz qui s’est lancé jeudi 30 Juin dans sa découverte en accéléré. Charles avait en janvier stupéfié le monde de la montagne en réalisant l’une des prouesses les plus magistrales de ces 10 dernières années, la première en solo des Rollings Stones dans les Grandes Jorasses, en hivernale, qu’il avait sorti au bout de 5 jours et 6 nuits d’aventure en pleine face nord.

Cette fois-ci, c’est après de nombreuses heures d’exploration cartographique qu’il s’est lancé dans une audacieuse boucle XXL des Écrins, massif qu’il ne connaissait quasiment pas. Au programme : vitesse, légèreté et improvisation. Pour cela, Charles avait opté pour le minimum de matériel possible, passant au peigne fin le moindre « friend » (élément de protection) à emporter, ne prenant aucun piton, et avait prévu de faire escale en refuge.

Charles s’est élancé de la Grave jeudi 30 Juin à 1h du matin pour l’enchaînement dès cette première journée des sommets du Râteau (3 809 m), de la Meije (3 983 m), et du Pavé (3 823 m) . Une «  mise en jambe » intense, en solo intégral, qui donne le ton du reste du périple.
Charles louvoie les jours suivants entre orages et glaciers crevassés, réalisant notamment l’arête nord ouest de la Grande Ruine (3 765 m), alors saupoudrée de la neige fraîchement tombée de la veille. L’ascension du pilier sud de la Barre des Écrins (4102m) signe la fin de ces quatre journées en solitaire. Charles arrive au terme de ces heures éprouvantes dimanche soir au refuge de Temple Ecrins, où il retrouve son ami et guide Joseph Hallepee qui sera son compagnon de cordée pour la suite du périple.

La cordée débute son voyage vertical mardi par la muraille austère de la face nord d’Ailefroide (3 954 m), plus de 1100m d’escalade exigeante sur un rocher extrêmement délicat, qu’ils gravissent par la voie Devies Gervasutti. Après une journée de transition, ils s’attaquent le jeudi à la voie Girod aux Bans (3  669 m) et enchaînent le lendemain avec la voie de la Mafia en face sud des Rouies (3 589 m). A la redescente côté refuge de la Lavey, Charles échappe de justesse à une chute sérieuse dans une crevasse suite à l’effondrement d’un pont de neige, et se retrouve enfoncé jusqu’au bassin.

Dimanche, c’est au départ de Font Turba qu’ils s’en vont marquer d’une croix la Directe de gauche en face nord de l’Olan (3 564m), une nouvelle ascension sérieuse à elle seule pour tout montagnard de haut niveau, mais Charles ne veut pas en rester là et poursuit lundi avec l’Aiguille Dibona (3 130 m) avec un nouveau compagnon de cordée, Antoine Bouqueret qui l’accompagne jusqu’à son retour à la Grave aujourd’hui mardi 12 juillet, 16h.

Charles n’a pas fini de nous étonner par ses envies et son appétit d’exploration, qui le pousseront cet automne dans des contrées plus lointaines...

Crédit photo Organisation  /  Charles aux Rouies et en face nord de l’Olan
INFO PRESSE Juliette BAZIN - MRP.l’agence dehors
JUILLET 2022


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